
QUI SOMMES-NOUS ?
Contraction de «Gars des Arts», gadzarts (aussi orthographié Gadz’Arts), est le surnom que se donnent certains élèves et anciens élèves de l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, Grande École d’ingénieurs Française.
QUI NE SE RESSEMBLE PAS
S'ASSEMBLE
Indissociable de l’histoire et de l’identité de l’École, ce surnom est porté par ceux souhaitant s’approprier son héritage, en réinterprétant des traditions parfois bi-centenaires.
«Gadzarts» rassemble ainsi des individus d’origines sociales diverses et de nationalités différentes autour d’une culture commune riche et unique, mariant joyeusement folklore haut en couleur, patrimoine, goût pour la technologie, habileté managériale et qualités humaines.
En s’additionnant à la formation technique de l’École, elle offre aux étudiants le fameux «profil Gadzarts», de plus en plus recherché par les recruteurs.
LE PROFIL GADZARTS
ANCRÉ DANS LE RÉEL
PARÉ POUR LE FUTUR
Ingénieur Bac+5 généraliste ou spécialisé, majoritairement issu des Classes Prépa, le Gadzarts est avant tout un scientifique et un manager armé pour bâtir l’industrie du futur.
Il a néanmoins toujours eu un profil atypique parmis ses confrères ingénieurs. Créatif, il n’hésite pas à remettre en question les statuquos en se jouant de l’ordre établi et des idées préconçues. Pour autant, il est capable d’adhérer à une culture d’entreprise et de fédérer un collectif autour de valeurs fortes, en valorisant certains héritages.

HARD SKILLS + SOFT SKILLS =
Jamais l'un sans l'autre

GADZARTS ILLUSTRES
Quelques Gadz’Arts illustres
Quel est le point commun entre une des plus belles photos de la NASA et un tableau de Théodore Géricault, entre le pont de Tancarville et la première victoire au premier grand prix de l’ACF (Automobile Club de France), entre la formation technique et « la vache et le prisonnier » ou « week-end à Zuydcoote », entre la musique et la commande numérique ?
Un Gadz’Arts tout simplement !

LES GADZARTS
DANS L'ACTU

REJOIGNEZ-NOUS
Comité Etudiant - Metz. Visitez leur site ici.
508 de Châlons-sur-Marne. Visitez leur site ici.
Grand Gala Arts & Métiers de Paris. Visitez leur site ici.
Nuit des 100 jours - Aix. Visitez leur site ici.
Grand Gala Arts et Métiers - Cluny. Visitez leur site ici.
Grandes UAI - Aix-en-Provence. Visitez leur site ici.

En 1780, le duc de Liancourt (1747-1827) conçut le projet d'une école qui dispensait l'enseignement élémentaire et un savoir technique en s'inspirant de ses voyages en Angleterre où ce type d'écoles existait déjà.
Ce fut donc le début de la Ferme de la Montagne où l'on formait des jeunes au travail de la faïence, du tissage.

Huit ans plus tard, Louis XVI donna l'autorisation au duc de créer une École de Métiers qui ouvrit donc en 1788 : l'École des Enfants de l'Armée. L'école débuta avec 20 élèves, pour la plupart des enfants de soldats du régiment du duc. L'enseignement y était donné par des officiers et le programme comportait lecture, écriture, calcul, exercices militaires, complétés par une formation professionnelle à divers métiers (tailleur, cordonnier, charpentier, ébéniste et serrurier). En 1791, l'effectif atteignait 100 élèves.
Le régime de la Terreur en 1792 contraignit le duc de la Rochefoucauld-Liancourt à émigrer en Angleterre puis aux Etats-Unis. Par le décret du 8 juin 1795, l'École fut déplacée de la Ferme de la Montagne au Château de Liancourt, propriété du duc.
Celui-ci ne revint en France qu'en 1799, riche de l'expérience étrangère.
Il compris très vite que si la France voulait concurrencer d'autres pays en plein développement, il lui fallait créer un enseignement professionnel formant des ouvriers qualifiés, des contremaîtres et des ingénieurs.
En 1799, il persuada le Premier Consul de transférer son École de Liancourt au Château de Compiègne pour en faire un des " prytanées français ", ces écoles militaires établies à Paris, Saint-Germain et Saint-Cyr.

À Compiègne, on recevait environ 400 élèves, pour la plupart des orphelins de soldats morts au combat. Au départ, le programme de l'école était celui de l'enseignement élémentaire complété du dessin industriel et d'une formation aux métiers. Elle se transforma rapidement en une école du pauvre. En 1800, elle devient École Nationale.
Bonaparte, au cours d'une visite à Compiègne, constata l'inefficacité de l'enseignement technique puisqu'une majorité d'élèves désirait devenir militaires plutôt que techniciens. Il créa une commission composée de Monge, Berthollet et Laplace chargée d'étudier la création de méthodes d'enseignement aux Métiers.
Les recommandations de cette commission débouchèrent le 6 ventôse XI (25 février 1803) sur la transformation de Compiègne en École d'Arts et Métiers.
A partir de 1804, une division en groupes des élèves fut introduite :
- Les " commençants ", âgés de sept à treize ans, apprenaient à lire, compter, s'initiaient à la grammaire.
- Les " artistes " qui, à partir de treize ans, se formaient à l'algèbre, la géométrie, le dessin industriel, la métallurgie, la fonderie…
- Les " aspirants ", élite plus âgée que les artistes, se perfectionnaient en algèbre, trigonométrie, mécanique…
En 1805, lors d'une visite au Château de Compiègne, le duc se rendit compte que la majeure partie des élèves arrivant à l'école ne savait ni lire, ni compter, que de nombreux conflits opposaient professeurs entre eux et avec l'administration, et que le Château de Compiègne n'était pas adapté à ce type d'école.
Le décret du 5 septembre 1806 transféra l'école de Compiègne à Châlons-sur-Marne sous le nom d'École Impériale d'Arts et Métiers. Un décret de 1805 porta création d'une nouvelle École d'Arts et Métiers à Beaupréau (Maine et Loire), école qui ne fut ouverte qu'en 1811. Mais cette école, en conflit avec la population locale, fut rapidement transférée à Angers (1815).

Une troisième école fut créée à Saint-Maximin (Rhin) en 1805, mais fut dissoute en 1814. En 1806, le Duc de la Rochefoucauld-Liancourt devint Inspecteur général des Écoles d'Arts et Métiers. Il le resta jusqu'en 1823.
Ces Écoles furent placées sous la tutelle du Ministère de l'Intérieur jusqu'en 1831 qui, tout comme Bonaparte, s'en désintéressait quelque peu. En effet, l'enseignement, alliant théorie et pratique de la technique, était novateur. Les techniques mécaniques étaient alors réservées aux classes les plus basses et n'intéressaient que quelques personnes avant-gardistes comme le duc de la Rochefoucauld-Liancourt.
Mais dans ses rapports de 1806 et 1807, le duc dressait lui-même un constat peu satisfaisant des résultats de l'École : à un recrutement hasardeux, il fallait ajouter une certaine indiscipline des élèves (qui provenaient des classes les plus basses), une mauvaise association de la théorie et de la pratique et enfin un mauvais classement des élèves dans les manufactures. En effet, il n'y avait pas de procédure fixe de recrutement : les élèves étaient essentiellement des enfants de militaires ou de soldats morts au combat. Certains n'avaient même pas l'âge de huit ans à leur entrée à l'École. Tout cela conduisait à assimiler les Écoles d'Arts et Métiers à un " orphelinat militaire ".
Réagissant avec autoritarisme, le duc décida de soumettre plus étroitement les élèves et les professeurs à l'administration de l'École. Cette dernière devait, chaque mois, écrire un rapport au ministère, ce qui renforça le caractère bureaucratique de l'administration. De plus, il hiérarchisa le personnel enseignant. Le " chef d'enseignement " secondait le directeur, les " maîtres d'études " étaient remplacés par des surveillants d'origine militaire, grossiers, sans éducation ni aucune idée sur l'enseignement.
Cependant, bien peu d'anciens suivaient la voie de l'industrie à leur sortie de l'école, lui préférant la voie militaire. Les Écoles d'Arts et Métiers devinrent des " écoles de charité " où les parents pouvaient placer leurs enfants pendant deux ou trois ans aux frais du gouvernement. Les élèves étaient attachés à cette gloire de l'Empire : en 1814, les plus âgés de Châlons partirent en uniforme de l'École combattre en Russie ; à la fin des Cents-Jours, les élèves d'Angers se battirent contre les troupes du gouvernement royal, refusant de remplacer le drapeau tricolore par des fleurs de lys.
Tout cela déplait fortement au gouvernement de la Restauration.
La restauration est un régime qui voyait d’un mauvais oeil les Écoles d’Arts et Métiers, en raison du libéralisme des élèves et du duc, qui avait préféré après la Révolution émigrer sans rejoindre les armées contre-révolutionnaires.
Néanmoins, en 1817, le duc de la Rochefoucauld-Liancourt réforma les Écoles : il en amoindrit le caractère militaire en remplaçant, par exemple, les roulements de tambour ponctuant la journée par des sonneries. Le port de l’uniforme restait néanmoins obligatoire. Une ordonnance du 26 février 1817 améliora la qualité de l’enseignement. Elle fixa l’âge d’entrée entre treize et seize ans, le recrutement étant dès lors confié aux préfets.
Le début de la Restauration fut donc une période plutôt favorable pour les Écoles. D’ailleurs, en 1819, les élèves de Châlons remportèrent la médaille d’or à la première exposition industrielle nationale au Louvre. Cette période dura jusqu’en 1820, année de l’assassinat du duc de Berry. Le régime adopta alors une politique encore plus réactionnaire, développa une suspicion envers les élèves.
De plus, l’Église souhaitant récupérer ses monastères pour les transformer en grands séminaires, le gouvernement décida en 1823 la fermeture de Châlons et son transfert à Toulouse. Cette décision fut finalement reportée, et annulée le 6 juin 1825 par Charles X. En 1823, une première tentative de formation d’une association d’anciens élèves fut refusée.
La Restauration supprima en 1824 toutes les fonctions du duc, en particulier celle d’Inspecteur Général des Écoles. Le proviseur de Châlons fut remplacé par le Vicomte de Boisset-Glassac qui mit l’accent sur le caractère religieux et délaissa le coté technique de la formation. Ceci provoqua la colère des élèves.
C’est de ces agitations que naquit la longue lutte entre les élèves et l’administration.
Le placement des élèves à la sortie de l’école était toujours aussi difficile puisque l’on formait des techniciens pour une forme d’industrie qui ne commençait qu’à exister, l’artisanat dominant encore toute forme industrielle de production.
Le duc de la Rochefoucauld-Liancourt décéda le 27 mars 1827. Le scandale de ses obsèques retentit comme une injustice profonde chez les élèves (p.139 du Livre d’Or).
Les Écoles virent leur existence menacée par l’avènement de la Monarchie de Juillet.
En effet, le député Louis Arago attaqua ces établissements à la Chambre : « Les élèves sont insuffisants, incapables, forcés d’abandonner la carrière industrielle pour solliciter des places de concierges, de douaniers, de garçons de bureau ».
La proposition de suppression des Écoles ne fut rejetée qu’à une courte majorité.
En 1831, les Écoles furent rattachées au Ministère du Commerce et des Travaux publics.
Le 23 septembre 1832, l’ordonnance de Thiers, un des plus grands défenseurs des Écoles d’Arts et Métiers, réforma les deux établissements existants : la durée des études passa de quatre à trois ans, chaque promotion devant compter alors cent élèves. Le régime des Écoles d’Arts et Métiers devint purement civil. De plus, Thiers nomma deux directeurs compétents pour Angers et Châlons : respectivement Charles Dauban et Jean Antoine Vincent. Les programmes furent renforcés et mieux adaptés à l’industrie naissante. Les études techniques étaient alors concentrées sur quatre ateliers : construction de machines, dessin de machines, travail du métal et fonderie. D’une manière générale, l’objectif des Écoles était alors de former des « ouvriers et des contremaîtres qui seraient promus dans des fonctions de chef d’atelier ou de production ». En 1833, les élèves gradés furent rétablis ainsi qu’un classement par ordre de mérite.
Suite au développement des chemins de fer, des bateaux à vapeur, de la construction d’ouvrages d’art, et des activités portuaires, le Ministère du Commerce demanda en 1838 l’avis aux élus du sud quant à l’installation d’une École d’Arts et Métiers dans leur région. Une intense compétition s’installa alors entre Nîmes, Marseille, Aix et Toulouse. Cette dernière remportait le maximum des suffrages en raison de sa localisation à mi-chemin entre les deux mers. Seulement, la ville n’avait pas de bâtiment libre facilement transformable et à peu de frais. Nîmes fut écartée en raison de sa faible industrialisation et la modeste subvention offerte par la ville. Restaient alors en compétition Marseille et Aix, cette dernière ayant l’avantage d’avoir un bâtiment libre : un monastère transformé en collège sous la Restauration.

C’est en 1843 que la Chambre vota la création d’une troisième École d’Arts et Métiers à Aix. Ainsi, Elle produirait le personnel nécessaire aux industries métallurgiques et mécaniques du sud, au P.L.M., à la marine marchande et à la marine nationale (dans les années 1860, plus de la moitié des officiers mécaniciens de la marine étaient issus des Écoles d’Arts et Métiers).
En 1839, une deuxième tentative d’association d’anciens élèves échoua. En 1846, une troisième demande fut faite : le 17 janvier 1847 eut lieu l’Assemblée Générale Constitutive de la Société des Anciens Élèves des Arts et Métiers. Le 4 juillet 1847, un grand banquet inaugura l’association qui avait dès lors pour but de favoriser le contact entre les Gadzarts et de leur venir en aide en cas de besoin.
Les élèves et anciens élèves jouèrent des rôles manifestes lors des événements révolutionnaires de février - juin 1848, renforçant ainsi leur image libérale et révolutionnaire. Cette instabilité entraîna de sérieuses menaces de suppression des écoles, et plus particulièrement une réduction de budget demandée par certains députés.
La toute nouvelle association des anciens élèves prit la défense des Écoles. Elle fit signer une pétition de la part de grands industriels, employeurs de Gadzarts tendant à montrer la qualité de leur formation. Quelques politiques prirent la défense des Arts et Métiers, montrant les perspectives prometteuses de ces écoles. Ces arguments finirent par triompher et c’est par 381 voix contre 210 que l’Assemblée rejeta la réduction budgétaire. Ceci constitua la dernière menace réelle pour les Écoles d’Arts et Métiers.

Dans les années 1850, les techniciens venus d’Angleterre furent petit à petit remplacés par des Français, principalement issus des Écoles d’Arts et Métiers. La France devint exportatrice de métaux, de machines et de locomotives.
Se posait alors la question de l’élévation du niveau des Écoles. La société des anciens élèves y était en majorité opposée. En effet, elle pensait que cette élévation ferait des Arts et Métiers une imitation des grandes écoles, et en éloignerait les classes laborieuses.
Cela n’empêcha pas une réforme majeure d’avoir lieu le 30 décembre 1865 : on introduisit alors des cours supérieurs de chimie et de physique, les ateliers furent modernisés. L’objectif des Arts et Métiers était de « former des chefs d’atelier et des ouvriers exercés dans la pratique éclairée des arts spécialement utiles aux industries du bois et du fer ».
Cette définition plaisait guère à l’association des anciens élèves car elle n’offrait comme perspective aux jeunes élèves qu’un faible niveau hiérarchique dans l’entreprise.
En 1859, le marquis Gaëtan de La Rochefoucauld attribua à la Société des anciens élèves une rente perpétuelle. En 1860, la Société fut reconnue d’utilité publique. Son expansion se renforça et ses effectifs passèrent de 326 à 1220 en dix ans. Elle pouvait alors commencer à former un groupe de pression, comme Polytechnique ou d’autres grandes écoles parisiennes le faisaient déjà.

En 1873, la question de l’évolution de l’École se posa de nouveau. Hippolyte Fontaine (Ch.1842, inventeur de la réversibilité de la dynamo), Président de la Société, se prononça contre toute réforme qui ferait des Écoles des « sections de l’École Centrale », coupées de la classe ouvrière. Ce fut la dernière victoire des « conservateurs ».
Par le décret du 3 juin 1875, il fut établi que les élèves satisfaisant aux épreuves de sortie obtiendraient un certificat.
Dans les années 1880 se posa le problème de la concurrence des toutes nouvelles Écoles Nationales Pratiques, placées sous l’autorité du Ministère de l’Instruction Publique. A cette époque, les Écoles d’Arts et Métiers étaient vulnérables : elles n’avaient pas beaucoup évolué depuis cinquante ans, faute de réels concurrents et de remise en cause. Le recrutement des élèves et des professeurs y restait incertain.
A cette fragilité s’ajoutaient des attaques extérieures. Celle de l’auteur Corbon qui écrivait en 1880 dans le journal républicain Le Siècle que les Arts et Métiers ne produisaient que « des hommes de bureau » et des « mandarins de second ordre », mais aussi celle qui consistait à trouver beaucoup trop onéreuses les écoles destinées à la formation de simples ouvriers.
Au début des années 1880, un nouveau président de la Société fut élu : Poulot, partisan d’une réforme des Écoles, d’une reconnaissance de leur mérite, face à Polytechnique ou Centrale.
La loi du 4 avril 1885 éleva le niveau d’admission. Le nouveau programme comprenait la géométrie analytique, l’hygiène industrielle, un complément d’histoire et de géographie, de français, une spécialisation plus rapide des travaux d’ateliers dans la scolarité. Les Arts et Métiers devenaient ainsi de véritables établissements d’enseignement secondaire technique, capables de mener leurs meilleurs élèves à Centrale. Cette réforme fut contestée par les « conservateurs » partisans d’une école populaire, mais qui dès lors défendaient une cause perdue.
Le combat pour l’élévation des programmes fut repris sous la présidence d’Hippolyte Fontaine, de 1885 à 1886 et de 1889 à 1890, en dressant le portrait de l’ingénieur Arts et Métiers à mi-chemin entre la culture manuelle de l’ouvrier et la formation abstraite du polytechnicien.
En 1895, le Président Félix Faure inaugura le nouvel Hôtel des Arts et Métiers, 6 rue Chaudat à Paris. La Société comptait 5837 membres en 1900.
Une nouvelle loi importante fut celle votée le 11 octobre 1899 à l’initiative du ministre du commerce et de l’industrie Millerand. Celle-ci éleva le niveau des programmes en sciences et mathématiques. Désormais, tout candidat aux Arts et Métiers devait passer par les Écoles nationales professionnelles, par les Écoles pratiques d’industrie, ou bien par les Écoles primaires supérieures. Cette loi avait également pour objectif de démilitariser le régime de l’internat. En effet, on avait pu vérifier au cours du XIXe siècle, que le mode de fonctionnement de la caserne napoléonienne ne convenait pas aux Écoles d’Arts et Métiers. Les troubles importants provenant de la lutte entre les élèves et l’administration provoquaient des troubles, des révoltes mêmes, dans toutes les Écoles à la fin du siècle (par exemple, révolte dite de la Zaronde à Cluny le 10 décembre 1898). Le régime devint alors purement civil. Les adjudants furent remplacés par des surveillants. La Société des anciens élèves, ayant peur de voir disparaître l’esprit de corps né entre les élèves de la lutte contre la strass, décida de codifier ces traditions. En effet, cette lutte terminée, il fallait trouver un autre moyen de créer un esprit de corps. Pour cela, elle rédigea un Carnet de Traditions, recueil de tout ce qu’un Gadzarts devait savoir, et mit en place un système codifié de lutte entre les Promotions et de transmission des Traditions. D’une culture du refus on passa alors à une culture d’intégration. Ce virage constitue certainement l’un des plus importants changements dans l’histoire des Traditions.
En 1900, une nouvelle école fut créée à Lille, suivie en 1901 par la transformation de l’École Nationale Pratique d’Ouvriers et de Contremaîtres de Cluny (créée en 1891) en École d’Arts et Métiers.

A cette époque, les Arts et Métiers souffraient de la concurrence provenant de la création de nouvelles écoles : l’institut catholique des Arts et Métiers, l’école catholique des Arts et Métiers, et divers établissements rivaux dans les universités menaçaient la traditionnelle promotion sociale du Gadzarts.
Le 22 octobre 1907, une mobilisation de la Société pour l’obtention du titre d’ingénieur aboutit à la création du diplôme d’ingénieur Arts et Métiers. Le terme « ouvrier » disparu des plaquettes : l’objectif assigné aux Écoles est « de former des chefs d’atelier, des ingénieurs et des industriels versés dans la pratique des arts mécaniques ».
Les élèves commençaient leurs études entre seize et dix-huit ans. Ils étudiaient les mathématiques (algèbre, trigonométrie, géométrie), la mécanique générale et appliquée, la physique, la chimie complétées par des notions de cinématique, de technologie, de comptabilité, et de langue vivante. L’enseignement pratique se faisait dans quatre ateliers : menuiserie et modèles, fonderie, forge et chaudronnerie, ajustage. Au total, l’enseignement théorique représentait quotidiennement sept heures et l’enseignement pratique cinq heures !
La toute nouvelle École de Paris fut ouverte en 1912 à la place des anciens abattoirs d’Évry dans le XIIIe arrondissement, au 151 boulevard de l’Hôpital.
Malgré leur nouveau titre, les Écoles d’Arts et Métiers continuèrent à être considérées comme le second cycle du primaire, socialement inférieures aux autres écoles d’ingénieurs.
A la déclaration de guerre, 6500 Gadzarts furent mobilisés et envoyés au front. Mille cent d’entre eux furent tués dès la première année. En même temps, les polytechniciens et les centraliens obtenaient des dispenses pour leurs compétences techniques. Mais les politiques finirent par comprendre qu’ils envoyaient se faire tuer au front des personnes capables d’organiser et de concevoir l’industrie de guerre. Les Gadzarts furent rappelés : six des plus importants constructeurs d’avions, de moteurs d’avions et de dirigeables sortaient de leur rang. Ils participèrent également à la mobilisation des chemins de fer, à l’industrie de l’armement.
Concernant plus directement les Écoles, la guerre endommagea gravement les bâtiments de Châlons ; celle de Lille fut occupée par les Allemands et utilisée comme hôpital. Quant aux écoles d’Aix, Angers et Cluny, elles restèrent ouvertes malgré de grands dégâts. En 1916, le gouvernement décida de les fermer pour réaliser des économies. Grâce à l’intervention d’Edouard Herriot à la Chambre, elles réouvrirent partiellement en 1917. Seule l’école de Paris sortit intacte de la guerre.

Pour leur effort apporté durant la guerre, les Écoles d’Arts et Métiers obtinrent le 28 mai 1927 la Croix de Guerre qui leur fut remise par Gaston Doumergue, Président de la République. Après la sortie des promotions de guerre, le port de l’uniforme devint facultatif. Pratiquement, il devait disparaître.
En 1920, les Écoles d’Arts et Métiers furent rattachées au tout nouveau Ministère de l’Éducation Nationale. Quelques changements apparurent : il fallait désormais avoir de seize à dix-neuf ans pour être admis au sortir des Écoles Nationales Professionnelles ou du supérieur technique. L’enseignement des mathématiques était renforcé.
Le prestige des Gadzarts après la première guerre mondiale, dû à l’élévation du niveau des études et à l’effort de guerre fourni par ces ingénieurs, laissa entrevoir un avenir favorable aux Écoles, leur passage dans l’enseignement supérieur notamment. Mais le nouveau Ministère de tutelle ne leur laissa que peu de marge de manœuvre : elles étaient à ce moment gouvernées par des universitaires, si longtemps rejetés. La Direction de l’enseignement technique, dont dépendaient les Arts et Métiers, eut deux titulaires dans l’entre-deux-guerres : Labbé (1920-1933) et Luc (1933-1944). Une des premières décisions de Labbé fut de diminuer le nombre de bourses octroyées aux élèves des Arts et Métiers et de les remplacer par des prêts d’honneur. Ceci eut pour conséquence de freiner le recrutement dans les classes les plus défavorisées. Labbé souhaitait également un « Gadzarts perfectionné », auquel on aurait « appris à parler français », dénigrant ainsi sa culture populaire. Il envisagea également la création d’une septième école à Bordeaux, ce qui inquiétait les anciens élèves.
Herriot, Président du Conseil et Maire de Lyon, envisagea en 1924 le transfert de l’école de Cluny dans sa ville.
La Société, installée depuis le 21 mars 1925 dans son nouvel hôtel au 9 bis avenue d’Iéna dans le XVIe arrondissement à Paris, était opposée à ces deux projets de Lyon et Bordeaux. Elle finit par obtenir gain de cause mais en 1925, Labbé décida la création d’une nouvelle école à Strasbourg (qui possédait déjà son école nationale technique). La Chambre vota la transformation de l’école de Strasbourg en École d’Arts et Métiers. Afin de limiter le nombre de diplômés à 600 par promotion, la Société demanda la fermeture de Cluny ou le passage pour chaque école du nombre d’élèves de 100 à 80 par promotion. Mais le décret d’application de cette loi n’a jamais été publié : le ministère et le Parlement se chamaillaient sur des questions budgétaires, puis la crise des années 30 laissa de nombreux Gadzarts sans emploi, ce qui anéantit les projets d’augmentation du nombre de diplômés.
En 1933, en raison de la Dépression, on réduisit même les effectifs de 40%, baissant le nombre de recrutements chaque année de 600 à 360. Mais lorsqu’il fallut participer à la fin des années 30 à l’industrie d’armement, la France manqua de personnel technique : elle dut en faire venir de l’étranger, alors que ses Écoles d’Arts et Métiers étaient à moitié vides !
Le 8 décembre 1934, le Président Lebrun remit aux Écoles d’Arts et Métiers la Croix de la Légion d’Honneur. En 1935, le port de l’uniforme redevint obligatoire, pour la ville uniquement. Cet uniforme redessiné adoptait les formes de celui de la Marine, en raison du nombre important de Gadzarts présents dans ce corps de l’armée. C’est ce modèle qui, à quelques variantes près, est aujourd’hui porté.
En 1940, le bureau de la Société adopta une politique pro-vichyssoise. En effet, la Société pensait que Vichy materait cette bureaucratie inefficace, remettrait l’homme d’action à sa juste place. Mais en 1942, il devint clair que Vichy n’était qu’un simple instrument aux mains des Allemands : la Société s’éloigna alors de Pétain.
Concernant les Écoles, Châlons et Lille ne purent accueillir de promotion en 1939. Elles reprirent ensuite leurs activités dans des conditions difficiles. Toutes les Écoles fonctionnaient pendant la guerre, maintenant ainsi un travail minimum. Tous les élèves n’ayant pas pu intégrer l’école en 1939 ou ayant dû interrompre leurs études furent regroupés dans la promotion Cluny 45.
Au final, 353 Gadzarts moururent au combat, 1000 autres furent faits prisonniers dans les camps allemands. Pour l’effort de guerre fourni par l’École et les Gadzarts, René Coty, Président de la République, remit la Croix de Guerre 1939-1945 aux Écoles le 21 octobre 1955.
A la fin de la guerre intervint la réforme tant attendue : l’accession des Arts Métiers à l’enseignement supérieur. Ainsi, en 1946, on créa les lycées techniques, le niveau des Écoles nationales professionnelles s’améliora. Ces deux types d’établissements comportaient désormais une année préparatoire au concours des Arts et Métiers.
En 1947, la quatrième année d’études fut instaurée et l’âge d’admission passa à dix-huit ou dix-neuf ans. Les Écoles devinrent Écoles Nationales d’Ingénieurs Arts et Métiers (ENIAM). Les trois premières années d’études étaient suivies dans un des cinq centres régionaux (Aix, Angers, Châlons, Cluny et Lille) tandis que Paris accueillait les élèves de tous les centres pour leur dernière année.
Pour cela, la Société des anciens élèves construisit une résidence étudiante à la Cité Universitaire de Paris, résidence inaugurée le 25 novembre 1950 par le Président Vincent Auriol. Une deuxième résidence fut construite dix ans plus tard afin d’accueillir un nombre croissant de Gadzarts.
Les années 1950 furent une période de pessimisme pour les ingénieurs techniques, leur secteur n’étant pas porteur. Le nombre de Gadzarts formés par an était toujours de 360 en 1959, nombre jugé fortement insuffisant par l’Union des Industries métallurgiques qui en 1956 mit en évidence par une vaste enquête un besoin annuel de 728 ingénieurs Arts et Métiers. De plus, le marché commun qui s’ouvrait placerait la France dans une place délicate en cas de manque de personnel technique.
C’est alors que la Direction de l’enseignement technique commença à étudier la création de trois nouveaux centres : Bordeaux, Le Havre et Toulouse.
Comme toujours, la Société fut très divisée sur le nombre de Gadzarts formés par an. Les uns pensaient qu’il fallait se plier aux besoins de l’industrie, d’autres pensaient qu’il fallait entretenir un certain manque de Gadzarts :
« L’effort exigé des Arts et Métiers a été hors de proportion avec celui que les autres écoles ont consenti. Ils voient dans cette différence…un grave risque de dépréciation de notre cote alors que d’autres, égoïstement, auront réussi à sauvegarder la leur »
Il fallut que le bureau de la Société adopte une position intermédiaire : une seule école fut ouverte, celle de Bordeaux en 1963. En 1964 et pour la première fois, une fille devient élève de l’ENSAM.

Pour compenser le nombre d’ingénieurs dont l’industrie avait alors besoin (1500 à 1800 Gadzarts par an), les écoles nationales d’ingénieurs furent créées. Ceci eut pour conséquence de diluer le nombre de Gadzarts dans la population d’ingénieurs totale (un tiers dans l’entre-deux-guerres, plus que 8% en 1982).
Dans les années 1960, devant la persistance de problèmes de recrutement, on créa une nouvelle catégorie de baccalauréat : le bac. B, destiné aux élèves ayant échoué au concours d’écoles plus prestigieuses comme Centrale ou Polytechnique. Les traditionalistes de la Société s’élevèrent contre cette solution, « cette planche de salut pour les déchets des taupes ».
Il s’avère que la conjugaison des deux options, section A et B, fut bénéfique au recrutement puisque le nombre de candidats passa de 1350 en 1952 à près de 2300 en 1959. Le seul problème posé était le rattrapage en mathématiques pour certains, en technique pour d’autres et donc l’adaptation des emplois du temps en première année.
En 1963, il y eut une nouvelle élévation des programmes, les anciennes Écoles d’Arts et Métiers devinrent l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers. En 1964, l’ENSAM, Centrale et les autres écoles techniques furent rattachées à la Direction de l’enseignement supérieur. Cette séparation de la direction de l’enseignement technique éloigna les écoles de l’industrie et les noya dans la bureaucratie de l’Éducation Nationale. Ce rattachement provoqua le mécontentement de la Société et une commission d’études créée en 1966 proposa en échange l’attribution du statut de Grande École à l’ENSAM. Pour cela, il lui fallait réduire la durée de son cursus à trois ans avec deux ans de préparation préalables.
Cette réforme de l’ENSAM allait avoir lieu lorsque intervinrent les événements de mai 1968. Elle n’aboutit qu’en 1974, huit ans après la constitution de la commission. Cette période fut propice à un grand débat entre Gadzarts : certains sociétaires redoutaient que ce nouveau statut des écoles ne les transforme en établissements réservés à une élite sociale recrutant dans la bourgeoisie et formant aux mathématiques et à la théorie, au détriment des études véritablement techniques. Ce fut également l’objet d’un débat concernant la localisation des écoles : certains ne souhaitaient qu’un bâtiment à Paris, d’autres un à Paris et un autre dans le sud, d’autres quatre écoles situées dans des grandes villes universitaires (Aix, Bordeaux, Lille et Paris) conduisant à la fermeture d’Angers, Châlons et Cluny.
Cluny fut particulièrement menacée puisque par précipitation, on décida d’y interrompre le recrutement : il n’y eut pas de promotion 1967. Les événements de mai 1968 suspendirent toute réforme provenant du Ministère.
Finalement, on en revint à la conception de six centres régionaux et d’un centre inter-régional. En avril 1974, l’ENSAM acquit le statut de Grande École. Pour autant, elle ne fut pas immédiatement placée au rang de Polytechnique, des Mines, des Ponts et Chaussées et Centrale, ces dernières étant protégées par la tradition et leur influente association d’anciens élèves.
En septembre 1997 ouvrit le dernier-né des centres ENSAM : Metz, qui est dédié à des échanges internationaux, et plus particulièrement une collaboration intense avec l’Université de Karlsruhe en Allemagne.
Aujourd’hui, les programmes de l’ENSAM sont de plus en plus élevés, tournés vers la recherche. Depuis «la boîte à fumée» créée par le duc de Liancourt et rassemblant une vingtaine d’élèves, que d’évolutions ont été nécessaires pour aboutir à ce qui est aujourd’hui la plus grande école d’ingénieurs française, formant mille ingénieurs par an. Le niveau des études aux Arts et Métiers n’a cessé d’évoluer. Au court du XVIIIe siècle, l’École est passée de la formation d’ouvriers à celle de contremaîtres. Dès le début du XXe siècle, les Gadzarts sont promus au rang d’ingénieurs.
Ainsi, l’ENSAM est une école qui a acquis ses lettres de noblesse sur le terrain, par la qualité de ses diplômés. Peut-être atteindra-t-elle la renommée des autres grandes ? Ce qui est sûr, c’est que l’ENSAM est aujourd’hui la première dans sa catégorie, suivie par les 38 écoles supérieures d’ingénieurs.


UNE TRADITION
QUI NOUS RASSEMBLE
“Il faut aider tout ce qui est utile, attacher son nom à tout ce qui est bon”
Duc de La Rochefoucauld Liancourt
Fondateur de l’École des Arts et Métiers
L’originalité de la vie étudiante aux Arts et Métiers réside dans l’existence de traditions, au service d’un idéal. Les Gadzarts ont la lourde responsabilité d’en être garants. Ils s’organisent donc chaque année pour créer les meilleurs conditions possibles afin d’atteindre cet objectif. En d’autres termes : devenir Gadzarts, former des Gadzarts, pour se mettre au service du progrès.


UN PROJET DE VIE ÉTUDIANTE
Élaborée chaque année avec attention, la vie étudiante aux Arts et Métiers est riche et trépidante ; des évènements festifs, citoyens, culturels et traditionnels, rythment les 3 années en moyenne passées à l’École.
Leur organisation requiert un soin tout particulier, et le travail étroit entre autorités locales, directions de campus et étudiants, poussent ces derniers à adopter des process de plus en plus professionnels, pour que rien ne soit fait au hasard.
Téléchargez le document relatif à la vie étudiante 2019



CE PETIT QUELQUE CHOSE
EN PLUS
Parmis les nombreux évènements rythmant la vie étudiante aux Arts et Métiers, certains sont issus de traditions anciennes. Folkloriques et souvent étonnantes, ces traditions font vivre une culture bicentenaire unique au monde, donnant à l’École ce supplément d’âme si particulier.
La forme de ces traditions évolue chaque année, mais certains éléments emblématiques restent reconnaissables entre tous : blouses décorées, écharpes multicolores, chants, défilés au pas, uniformes...
L’esthétique décalée, voire bizarre, qui habille certaines coutumes permet, non sans humour, de créer des souvenirs inoubliables et ainsi partager durablement des messages positifs impactants.
Non, ce n'est plus votre antique abbaye,
Vos chants sacrés, aux pieds de vos autels,
Non, ce n'est plus votre indolente vie,
Vos oraisons pour les heureux mortels.
Le fer gémit, c'est là notre prière ;
Votre couvent, c'est l’École des Arts.
Moines, dormez sous vos six pieds de terre,
Dormez en paix, et vivent les Gadz’Arts. (Bis)
Que font ici ces titres de noblesse ?
Leurs faux éclats ne peuvent nous éblouir.
Ici, puissants, l'inégalité cesse,
Vieux privilèges, il vous faut tous périr.
Goûtons amis, ce bonheur qu'on méprise,
Car sachez bien qu'à l’École des Arts,
"Fraternité", c'est là notre devise,
C'est la devise de tous les vrais Gadz'Arts. (Bis)
Sonnez clairons aux notes éclatantes,
L'hymne sacré des saintes Traditions.
De supprimer les Promos militantes
Tel fut le but de l'administration.
Réagissons et sans être vandales,
Montrons qu'on peut, à l’École des Arts,
Chanter bien haut d'une voix triomphale,
Les Trad's mourront quand mourront les Gadz’Arts. (Bis)
Quand on défend l'idéal que l'on aime,
On peut tomber sous les coups ennemis.
Amis sacqués, vous demeurez l'emblème
De notre effort pour rester insoumis.
La Strass ne peut, en dépit de sa rage
Faire oublier votre triste départ.
Nous chanterons sans souci de l'orage,
Que votre action est digne d'un Gadz'Arts. (Bis)
Gadz'Arts chassés par le censeur sévère,
Vous demeurez présents dans nos pensées.
Malgré la Strass, nous sommes toujours frères,
Rien ne fera qu'on vous puisse oublier.
Voici déjà que commence la vie,
Vous connaitrez ses pénibles hasards.
Mais vous aurez une force infinie,
Car malgré tout, vous êtes des Gadz'Arts. (Bis)
Nous avons fait un bout de route ensemble
Jusqu'à la mort qui nous a séparés.
Mais en cette heure où nos épaules tremblent,
Chantons que nous n'avons rien oublié
Pour vous nos frères, disparus désormais.
Vous resterez présents dans nos pensées
Car dans nos cœurs sont gravés à jamais
Ces quelques mots : "Vous êtes des Gadz'Arts". (Bis)
À l’aube du troisième millénaire
Nous saluons l’œuvre de nos Anciens.
Du fond des mers à l’espace planétaire
Ils ont forgé des outils pour demain.
Ils ont laissé une trace féconde,
À nous de suivre le même chemin.
Nous les gadzarts nous bâtirons un monde
Plus fraternel, au service des humains. (Bis)
Loin de ces murs de si triste mémoire,
Enivrons-nous en de joyeux festins !
Du dieu Bacchus, fêtons ici la gloire,
Et loin de nous les soucis, les chagrins
Censeurs, cessez votre morale austère
Car sachez bien qu'à l’École des Arts
Ce jus divin qui réjouit la terre
N'emplit jamais la coupe d'un Gadz'Arts. (Bis)
À tes autels, petit Dieu de Cythère,
Nous nous plaisons à consacrer nos cœurs.
L’attrait brûlant des amours passagères
Trouve chez nous de brillantes faveurs.
Chaque fillette, en son âme ravie,
Se dit tout bas : "C'est l'élève des Arts."
Ah ! oui, vraiment, qu'une fille est jolie
Sous les baisers amoureux d'un Gadz'Arts. (Bis)
À tes autels, petit Dieu de Cythère,
Nous nous plaisons à consacrer nos cœurs.
Fais-nous aimer, fais que nous sachions plaire
Et comble-nous de toutes tes faveurs.
Que chaque belle, en son âme ravie,
Sur nous jetant ses tendres regards,
Dise tout bas : "Si vous voulez ma vie,
Prenez-la donc, elle est à vous Gadz'Arts." (Bis)
Que devant nous, les futiles contraintes
S'évanouissent en de légères fumées.
Voyez conscrits comme brûlent vos plaintes,
Perpétuez l'esprit de vos Aînés.
Vous n'aurez plus à redouter la vie,
L'iniquité vous saurez percevoir.
Que cette flamme au sein de l'abbaye
Grave en vos cœurs l'unité des Gadz'Arts. (Bis)
Chantons ici la joyeuse décale,
La liberté pour nous, ce jour a luit
Voyez là-bas c'est l'école infernale
Et de nos cœurs le chagrin s'est enfuit
Nous sommes à l'heure où jadis à la peine
Nous travaillons à l’École des Arts.
Mais maintenant, nous n'avons plus de chaînes,
Buvons, chantons comme de vrais Gadz'Arts. (Bis)
À la 1ère Décale Cluny a fui, comme une ombre qui passe ;
Nous sommes enfin libres de toutes lois.
Voyez déjà, nous désirons l'espace ;
Le cœur bondit, sachant qu'il est son roi.
Buvons, chantons, car chacun est son maître.
L'ombre, la nuit, de leur masque blafard,
Viennent entourer de beaux reflets nos têtes.
Buvons, chantons, avec les vrais Gadz'Arts. (Bis)
Amis bientôt la joyeuse décale
Va nous donner bonheur et liberté.
En longs soupirs, l'âme du « 2 » s'exhale,
Pour ton triomphe, ô « 1 » tant désiré.
Adressons tous un souhait d'espérance
A ceux qui quittent l'École des Arts,
Et qu'ils reçoivent, lors de leur délivrance,
Le Fraternel adieu des vrais Gadz’Arts. (Bis)
Chantons ici la joyeuse décale ;
La liberté, pour nous, ce jour a lui.
Voyez là-bas, c'est l’École infernale
Et de nos cœurs le chagrin s'est enfui ;
Nous sommes à l'heure où jadis à la peine,
Nous travaillions à l’École des Arts.
Mais maintenant, nous n'avons plus de chaînes,
Buvons, chantons comme de vrais Gadz’Arts. (Bis)
La liberté a refermé ses ailes,
Chantons, amis, ses charmes regrettés
Tous nos plaisirs ont fui à tire d'ailes
Plus de pays, d'amour de liberté
Mais fièrement, nous cacherons nos peines
Bravant l'ennemi et le sombre cafard.
Et nous vivons sans souci de nos chaînes,
Montrant ainsi que nous sommes des Gadz'Arts. (Bis)
Minuit, Gadz'Arts, c'est l'heure solennelle,
Où chacun va réveillonner chez nous
Tandis qu'amis, autour d'une chandelle,
Nous avons peine à chauffer nos genoux
Tous les pieutoirs tressaillent d'espérance
Malgré le froid et les ratons sans cœurs
Debout, Gadz'Arts, allons faire bombance
Noël, Noël, levons tous nos cœurs. (Bis)
Bien loin de nous les passions et les haines
Qui des cœurs vils sont les besoins pressants.
Bien loin de nous jetons ces lourdes chaînes
Qui des cœurs nobles étouffent les accents.
Unissons-nous pour l'année qui commence,
Montrons à tous qu'à l’École des Arts
L'union des cœurs fait la seule espérance.
Heureuse année, bonne année aux Gadz'Arts. (Bis)
Nous resterons dans l'antique abbaye
Qui abrita quatre-vingts Promotions,
Sachant montrer à ceux qui nous envient
Qu'on peut allier progrès et Traditions.
Bénédictins, qui tracèrent la route,
Nous observant des célestes remparts,
Intercédez pour effacer le doute
Et que Cluny conserve ses Gadz'Arts. (Bis)
Le port est loin, la traversée est rude
Mais nous voici, joyeux à mi-chemin.
Chantons, amis, selon notre habitude,
Oublions tout sans penser à demain.
Plus de soucis, plus rien que l'espérance
Plus rien qu'union à l’École des Arts.
Et de chacun prenons tous la défense,
C'est là le but, la joie d'un vrai Gadz'Arts. (Bis)
Oui, c'est toujours dans l'antique abbaye
Haut lieu sacré sur une place nouvelle
Un demi-siècle a beau changer la vie
L’âme du lieu restera éternelle.
En ce beau jour, deux promotions marraines
Sont toutes émues à bien plus d'un égard
Elles ont soudé à l'admirable chaîne
Un maillon neuf à tous ces jeunes Gadz'Arts. (Bis)
Voyez, amis, la liberté s'avance
Déjà, l'exam's a sonné le départ.
Comme un vaisseau, notre destin s'avance
Sur une mer qu'agite le hasard.
Si la fortune ou bien si la misère
Vous dote un jour de leurs titres épars,
Riches, puissants ou pauvres sur la Terre
Souvenez-vous que vous êtes Gadz'Arts. (Bis)
L'année, enfin, termine sa carrière
Et la décale arrive en triomphant
Amis, jetons un regard en arrière
Nous ne sommes plus des .onscrits maintenant
Et num's 2, témoin de nos souffrances
Nous te brûlons avec joie aujourd'hui.
Amis, chantons pour cette délivrance
Vive le num's et vivent les viscrits. (Bis)
L'année, enfin, termine sa carrière
Et la décale approche lentement.
Amis, jetons un regard en arrière,
Nous ne sommes plus des conscrits maintenant.
Aussi num's 3, témoin de nos souffrances,
Nous t'enterrons avec joie aujourd'hui.
Amis, chantons une telle biffance,
Vive le num's 2 et vivent les Viscrits. (Bis)
Quand le jour fuit et que la nuit est sombre,
Quand tout sommeille et s'endort ici-bas,
De noirs fantômes vont se glissant dans l'ombre,
Avec mystère, assourdissant leurs pas.
Où vont-ils donc ? Dites-vous avec crainte,
C'est le secret de l’École des Arts.
Si vous voyez rôder dans cette enceinte
Ne craignez rien, car ce sont des Gadz’Arts. (Bis)
Qu'on soit enfants de la belle Aquitaine,
Qu'on soit de sang Lorrain ou bien Breton,
Que son pays soit le mont ou la plaine,
Que la mer en baigne l'horizon,
Quand sous les cloîtres trois promotions entières
Souffrent ensemble à l'École des Arts,
Bourguin's, Moselons, Francs-Comt's, Anguilles sont fiers
Oui, tous sont fiers de se dire Gadz'Arts. (Bis)
Entre tes murs, notre antique Zaronde,
Se réfugient les Gadz'Arts révoltés.
Tu symbolises encore pour tout le monde
Les plus ardents désirs de liberté.
Devant la masse, te dressant dédaigneuse,
Des Traditions tu demeures le rempart.
Et nous chantons, de notre voix joyeuse,
Vive la Zaronde et vivent les Gadz'Arts. (Bis)
Nous sommes tous les enfants de la France,
Mère chérie, sacrée à tous les cœurs.
Amis, soyons toujours son espérance ;
Consacrons-lui nos plaisirs, nos labeurs.
Et dans la paix, cette reine du monde,
Travaillons tous aux progrès des beaux-arts,
Afin qu'un jour les Nations répondent :
"Comme la France, nous voulons des Gadz'Arts". (Bis)
Nous sommes tous les enfants de la France,
Terre sacrée, chérie de tous les cœurs.
Soyons amis, soyons son espérance ;
Consacrons-lui nos plaisirs, nos labeurs.
Et dans la paix, cette reine du monde,
Travaillons tous à l’École des Arts,
Afin qu'un jour les nations nous répondent :
"Comme à la France, il nous faut des Gadz'Arts". (Bis)
Si la Patrie, en des moments d'alarme,
Faisait appel à ses braves enfants,
Pour la défendre, nous prendrions les armes ;
Tout céderait à des efforts si grands.
Et l'ennemi, voyant notre vaillance,
Dirait au sein des bataillons épars :
"Priez pour eux, conscrits, enfants de France,
Fuyons, fuyons car ce sont des Gadz’Arts". (Bis)
Et si jamais, ô sainte République !
Un prétendant tentait de t'outrager,
Nous montrerions notre vertu civique,
Nous volerions au plus fort du danger.
Puis, calmes et fiers, comme aux jours de parade,
Bravant la balle comme de vrais lascars,
Comme Baudin sur une barricade
Nous mourrions, nous mourrions en Gadz'Arts. (Bis)
Et si jamais la Sainte République
Avait besoin de nous pour la venger
Nous entrerions dans une garde civique
Où sont les braves à l'heure du danger.
Et, calmes alors, comme aux jours de parade,
Bravant la mort comme de vieux grognards,
Nous mourrions tous sur une barricade
Comme l'on sait mourir en vrai Gadz’Arts. (Bis)
En 70, il faut bien vous le dire,
Tous les Gadz’Arts partirent à l'ennemi.
C'était un soir à Châlons en délire
Applaudissant ses enfants, ses amis.
Beaucoup moururent en ces jours de souffrance,
Bien peu revinrent à l’École des Arts.
Songez à eux, conscrits, Gadz'Arts de France
Songez à ceux qui sont morts en Gadz’Arts. (Bis)
Et en 14, lors de la grande guerre,
Ils sont partis joyeux à l'ennemi,
Abandonnant leurs études si chères,
Abandonnant leurs parents, leurs amis.
Pendant quatre ans, ils connurent la souffrance ;
Parmi les morts, nombreux sont les Gadz’Arts.
Songez aussi à eux Gadz’Arts de France,
A ces jeunes gens qui sont morts en Gadz’Arts. (Bis)
Et quand le temps, en poursuivant sa route,
Aura marqué l'heure de nous séparer ;
On entendra résonner sous la voûte
Des cris d'adieu, de Fraternels baisers.
Chacun de nous, voyant partir un frère,
Aura le cœur serré par ce départ ;
Et sans faiblesse, il remplira son verre
Pour le vider à la gloire des Arts. (Bis)
Il faut hélas que notre adieu s'adresse
Au camarade qui vient de nous quitter
Dans ce moment, notre présence atteste
De tous nos liens et de notre Amitié.
Souvenons-nous, quand sa vie se termine
Qu'il fut fidèle aux valeurs des Arts
Nous lui gardons à jamais notre estime
Il revivra dans le cœur des Gadzarts. (Bis)
Bel Uniforme à la mise si fière,
On t'a proscrit, c'est une cruauté.
On a banni ta tournure si fière
Croyant briser notre Fraternité.
A chaque instant, la strass contre nous trame
Voulant changer notre École des Arts.
Mais c'est en vain qu'on torture nos âmes,
L'Unif's est mort, par contre, pas les Gadz’Arts. (Bis)
Salut à vous, ingénieurs imberbes,
Fermes sculpteurs de l'acier et du fer.
La Liberté luit dans vos yeux superbes,
Sous vos habits, vous avez tous grand air.
A l'atelier, courbés sur vos machines,
Silencieux, vous domptez le métal.
Mais, au dehors, vos adorables mines
Feraient rougir plus d'un front virginal. (Bis)
Couplet 1 :
Il y a là en Allemagne
Une promo de n Conscrits, de n Conscrits
Voulant fonder un vrai Tabagn's
Car à KaNaK se trouve leur vie, se trouve leur vie
Pour faire partie des Gadz'Arts
Il faut vraiment être motivé et bien armé
Et à ce prix tôt ou tard
On vivra la Fraternité, Fraternité
Et après tout allons y tous et jusqu'au bout, la-la-la
Refrain :
Pour pouvoir dev'nir des frères
Conscrit de KaNaK souviens-toi, oui souviens-toi
Qu'il faut affronter la galère
Le regard droit et fier de ça, et fier de ça
Car pour pouvoir aboutir
Il te faut d'abord batî-îr, la-la-la
Et les Traditions sont sève
De la future relève
Couplet 2 :
Si tu repousses tes pères
Même si tu formes un groupe, tu formes un groupe
Jamais tu n'auras de frères
Pour te donner le vent en poupe, le vent en poupe
Car si tu veux être efficace
Il faut vraiment sentir l'union, sentir l'union
Et cette union qu'elle se fasse
En héritant des Traditions, des Traditions
Et après tout allons y tous et jusqu'au bout, la-la-la
Refrain
Refrain :
Unis au cœur de ce monôme,
Sous vos regards intrigués,
Nous sommes trois cents uniformes
Défilants plein de gaité
Et si l'un de vous se soucit de nous
Il n'y a rien de bizarre
Si nous sommes amis
Si nous sommes unis
C'est que nous sommes Gadz'Arts.
Couplet 1 :
Non ce n'est pas l'amphi,
Ce n'est pas la Méca
Qui durant notre vie
Guideront tous nos pas
Ce n'est pas là le sort
Qui nous attend vraiment
Car pensez bien qu'alors
Il n'y aurait pas ce chant
Refrain
Couplet 2 :
Si certains sont partis
Pour ne plus revenir
Ils sont pourtant ici
Parmi nos souvenirs
Nul d'entre nous n'oublie
Que sous l'ardent travail
Se tressent les amis
Les éternelles mailles
Refrain
Couplet 3 :
Quand nous aurons fini
Aux quatre coins du monde
Nous serons tous partis
Dans l'usine qui gronde
Et par-delà les mers
Au-dessus des frontières.
Nous serons toujours fiers
D'avoir partout des frères
Refrain
Couplet 4 :
Toutes les promotions
Marchent à nos côtés
Elles sont à l'unissons
De nos jeunes années
Car la Fraternité
Défie le poids des ans
Vous êtes des milliers
D'Archis qui ont vingt ans
Refrain
Refrain :
Avec ma cousine Lison
On a le sens de la raison
On va souvent derrière la cathédrale
Et là, comme on y voit que dalle
On se planque dans un coin noir
Histoire d'un peu s'émouvoir
On se fait des démangeaisons
Avec ma cousine Lison ...
Couplet 1 :
Nous sommes nés sur le même palier
Le même jour à la même heure
Aussi jugez si nous sommes liés
Par une amitié supérieure
Lison et moi, on s'aime tendrement
Mais comme elle est encore mineure
Chez ses parents, la nuit elle demeure
Et l'on se voit journellement.
Refrain
Couplet 2 :
Tous les étés on va aux bains de mer
Et là, c'est une autre combine
Car pour ne pas se mettre à découvert
On prend chacun une cabine
Comme vous voyez, on prend des précautions
Et ces cabines, oh ! quelle veine
Comme elles sont, par hasard, mitoyennes
On s'fait des communications.
Refrain
Couplet 3 :
Tous les hivers, et par un froid de loup
Le long des quais on se faufile
Stoïquement elle encaisse les coups
Car quand on s'aime on s'assimile.
On n'a pas chaud dans les extrémités
Mais dans nos cœurs quand ça s'explique
On en ressent la chaleur des tropiques
Et l'on s'croirait en plein été.
Refrain
Introduction
Formez le monôme, formez le monôme, formez (n fois)
Couplet 1 :
Si un pékin traverse, le monôme, le monôme
Si un pékin traverse, le monôme Il faut l’fc, fc le pékin !
Et si en l' fçant, le pékin s'endommage,
Nous disons ensemble au pékin courroucé :
Ah il fallait pas, il fallait pas qu'il y aille
Ah ! il fallait pas, il fallait pas y aller !
Refrain :
Ého ! Ého ! Oh ! Oh !
Ého ! Ého ! Oh ! Oh !
Ého ! Ého ! Oh ! Oh !
Ého ! Ého ! Oh ! Oh !
Ého ! Ého ! Oh ! Oh !
Ého ! Ého ! Oh ! Oh !
Ého ! Ého ! Oh ! Oh !
Ého ! Ého ! Oh ! Oh !
Couplet 2 :
Chantons la délivrance, en monôme, en monôme (Bis)
Et au saint cri d'Exance,
Répétons : Liberté Fraternité, Fraternité
Ô Fraternité notre chère devise
Inspire toujours les nouveaux délivrés
Nous ferons bientôt nos malles et nos valises
Et nous partirons sous un ciel toujours gai.
Refrain
Couplet 1 :
Dans les rues que nous parcourons en monôme
Nous semons partout la joie et la gaîté
Car bientôt se réveillant comme d'un long somme
Cent GADZ'ARTS vont retrouver la liberté
Il est certain que ce n'est pas un rien
D'avoir passé deux ans dans ce lieux de tourments
Ils s'en vont, ils s'en vont, ce n'est pas une illusion
En ce beau jour Paillasses et conscrits
Célébrons tous la délivrance
De trois années c'est là le juste prix
De tout ANCIEN c'est l'espérance
La liberté viendra dans quelque temps
Bientôt à bout de leur tristesse
Les délivrés, revoyant leur maîtresse
Oublieront leur passé, grisés par les baisers
Couplet 2 :
Quant à nous qui défilons sous vos fenêtres
Clunysois nous ne vous disons pas adieu
Dans trois mois vous nous verrez réapparaître
Le front morne, le regard triste et l'air soucieux
Car à l'idée de se voir enfermé
On voudrait retourner toujours dans ses foyers
Aujourd'hui, plus d'ennuis, oublions tous nos soucis
De cette Exance, nous aurons l'illusion
Lorsque joyeux le cœur en fête
Nous franchirons la portière des wagons
Pour retrouver un peu de bien-être
Dans nos contrées alors pendant trois mois
Oubliant notre vieille boite
A travers champs, à la lisière des bois
Revoyant les beaux jours, nous revivrons d'amour
Couplet 3 :
A quoi sert cette guirlande qui s'enroule
Dites-nous braves gens qui nous regardez
Est-ce afin de circuler parmi la foule
Ou dans le simple but de vous étonner
Ce n'est pas ça vraiment vous n'y êtes pas
Il faut être borné pour faire tant de chiqué
Attention, attention, voici la vraie solution
Ce cordelet caché sous les rameaux
De FRATERNITÉ c'est l'emblème
Chaque GADZ'ARTS forme l'un des anneaux
D'une chaîne de longueur extrême
Les promotions ne peuvent s'y distinguer
Partout la soudure est la même
Gardons intacte cette continuité
Qu'ont su lui conserver , ceux qui vont nous quitter
Refrain :
Entre ces mûrs
Résonnent les voix du passé,
Héritiers au cœur pur
En monôme pour avancer,
Les promotions s'unissent
Traversant les temps,
Les Gadz'Arts se hissent
Au somment éternellement.
Couplet 1 :
Si vous voyez défiler ce monôme
Ne soyez pas surpris,
Deux cents amis enuniforme
Les Gadz'Arts sont de sortie,
Quoi qu'il arrive nous serons solidaires
Même dans les pires supplices,
un même esprit pour tous ces frères,
Voilà le monôme de Birse
Refrain
Couplet 2 :
À vous nos saintes Traditions
Effaçant nos chagrins,
Un jour nous quitterons ce Tabagnon
Mais garderons ce lien,
Unis par cette force invisible
Que les sciences n'expliquent pas,
Ensemble rien n'est impossible
Avec Fraternité pour loi.
Refrain
Couplet 3 :
Un jour viendra la délivrance
Et chacun se soutient,
Allons ensemble vers cette belle Exance
Sans en oublier un,
Le cœur rempli de joyeux souvenirs
Voyez nos yeux se plissent,
Dans les bons moments comme dans les pires
Nous chnaterons le monôme de Birse
Refrain
Couplet 1 :
Dans le froid du grand nord
d'la Lorraine résonne dans le brouillard,
Une chanson qui enivre et entraine
toute une promo de Gadz'Arts.
D'une même voixet d'un même pas
l'amitié qu'ensemble ils tressent,
Jamais ne mourra tant que résonnera
dans leurs cœur le monôme de Siber's.
Couplet 2 :
S'il est vrai qu'ils sont les nouveaux nés
d'la famille des tabagnons,
Ne croyez pas qu'ils sont les derniers
s'il s'agit des Traditions.
La strass ne peut pas comprendre
que si elle n'enseignait qu'à des pek's,
Elle ne s'rait rien d'plus qu'un vulgaire bahut
s'il manquait le monôme de Siber's.
Couplet 3 :
J'entends que parmi eux une dizaine
vient d'une lointaine contrée,
Toutes vos tentatives sont vaines
pour les différencier.
Car chez les PGs le mot "étranger"
s'est noyé dans la coher's,
On l'a remplacé par "Fraternité"
dans chaque phrase du monône de Siber's
Couplet 4 :
Voilà le monône qui s'achève
mais c'est loin d'être fini
Car ici pas de pause ni de trève
tant qu'on est tous réunis.
Voici l'heure de se paill'ser un peu
voici l'heure de l'aper's,
On le servira, on le quillonnera
en chantant le monôme de Siber's.
Couplet 1 :
(L'UAI)x2 a des athlètes qui connaissent le prix de l'effort,
Tous leur cœurs, tous leur corps sont à la fête, quand ils combattent les plus forts,
Dans l'adversité se dégage les traits des hommes (de demain)x2,
Et nous sommes dans les orages les perdants qui ne regrettent rien.
Couplet 2 :
(Mais le sort)x2 n'est pas sévère pour les Gadz qui savent oser,
(La victoire)x2 que l'on espère vient souvent les récompenser,
Civils et universitaires craignent l'UAI (des gadzarts)x2,
Dont le passé et les colères font trembler les clubs de toute part.
Couplet 3 :
(Dans le soir)x2 un chant s'élève vous croyez qu'ils viennent de gagner,
(Attention)x2 car ces élèves sont des gars des Arts et Métiers,
Et quand leur joyeuse cohorte vient de chanter dans ce pays plein de vie,
Qu'ils gagnent ou qu'ils perdent qu'importe s'ils conservent l'esprit de l'UAI...
Qu'est-ce que c'est qu'la mécanique ?
Ah Ala Ala Ala Ala Ala Ala
Qu'est-ce que c'est qu'la mécanique ?
C'est la matière à Baduc's (Bis)
C'est Baduc's qui la professe
Ah Ala Ala Ala Ala Ala Ala
C'est Baduc's qui la professe
Et Baduc's sera pendu (Bis)
Pendu par la peau des fesses
Ah Ala Ala Ala Ala Ala Ala
Pendu par la peau des fesses
Pendu par la peau du cul (Bis)
Si la peau du cul se casse
Ah Ala Ala Ala Ala Ala Ala
Pendu par la peau des fesses
Pendu par la peau du cul (Bis)
Si la peau du cul se casse
Ah Ala Ala Ala Ala Ala Ala
Si la peau du cul se casse
Le Baduc's dégringolera (Bis)
En suivant sa trajectoire
Ah Ala Ala Ala Ala Ala Ala
En suivant sa trajectoire
Le Baduc's se demandera (Bis)
Qu'est-ce que c'est qu'la mécanique ?
Ah Ala Ala Ala Ala Ala Ala
Qu'est-ce que c'est qu'la mécanique ?
C'est la matière à Baduc's (Bis)
C'est donc une matière fécale
Ah Ala Ala Ala Ala Ala Ala
C'est donc une matière fécale
Qui toujours nous emmerdera (Bis) ?

UNE MÉTHODE AVANT-GARDISTE
(VIEILLE COMME LE MONDE)
Bien qu’elle fasse partie d’une véritable formation Humaine complémentaire à l’enseignement initial, la tradition Gadzarts n’est pas une formation comme les autres. Pas de salle de classe, pas d’élèves sagement assis devant un professeur, pas de théorie sur un tableau noir : place à la méthode ascendante.
Cette approche fait émerger la théorie à partir de la pratique. Plus concrètement, c’est à partir de sensations, d’émotions, d’expériences, que vont se former de nouvelles compétences et de nouveaux principes.
Ainsi, c’est par différentes mises en situations que les étudiants se prêtant au jeu pourront sortir de leur zone de confort, aller à la rencontre de ce qui ne leur ressemble pas, rompre avec leurs habitudes, remettre en cause leurs certitudes, afin de mieux se connaître et découvrir chez soi des ressources insoupçonnées.
Dans ces conditions, on expérimente son sens du partage, son indépendance, son altruisme, sa détermination, sa ruse, et bien d’autres qualités encore.
C’est grâce à leur impact émotionnel fort que les traditions Gadzarts véhiculent aussi efficacement et durablement des messages positifs.


PARIS
Campus
Situé près de la Place d’Italie dans le 13ème, ce campus n’accueille que les « Vieux » de 2e ou 3e année. tu auras donc un an pour te préparer à la capitale et ses nombreux concerts, musées, et spectacles en tout genre. Paris est le plus important campus, ce dernier accueillant 2000 étudiants.
Contact : communication@ueam.org

L'École
Ville
Paris est la capitale de la France. Ville très cosmopolite, sa population est de 12 millions habitants pour son aire urbaine. Paris a pour réputation d’être parmi toutes les villes, la plus belle et la plus romantique et c’est en son sein que de nombreuses vagues créatrices se sont élaborées aussi bien dans la culture, l'art, l’Histoire, la mode, la cuisine ou encore le design.
Surnommée la Ville Lumière et la Capitale de la Mode. La ville détient le 2nd rang mondial en restaurants classés au Guide Michelin et contient bon nombre des monuments et établissements les plus célèbres et les plus visités au monde. C'est la ville la plus visitée au monde, avec plus de 45 millions de touristes chaque année.
Résidence
La résidence, au cœur de la cité universitaire internationale, offre toutes sortes d’équipements sportifs. En somme, une vie trépidante en compagnie d’étudiants de tous les horizons. Et si les pâtes au beurre ne te font pas saliver, c’est au CROUS que tu trouveras des plats équilibrés.
Contact : secretariat@maison-arts-et-metiers.fr

La résidence
Histoire
Le campus ouvrit la première fois en 1912, boulevard de l’Hôpital, près de la place d’Italie. Les travaux se continuèrent, mais ils n’étaient pas encore terminés quand la guerre éclata. Ce fut alors l’arrêt complet.En novembre 1916 l’école rouvrait ses portes à une nouvelle promotion recrutée comme en temps normal. La seconde Guerre mondiale allait perturber la marche de l’école; quelques promotions émigrèrent à Cluny, mais dès la libération de Paris, l’école reprit son rythme normal. Pas pour longtemps ! En 1947 la quatrième année d’études était instituée. L’unique destination de l’établissement parisien devint, dès lors, de recevoir, au stade terminal de leurs études, tous les Gadz'Arts de France.
NOUS ÉCRIRE :
Union des Élèves Gadz'Arts
Maison des Arts & Métiers
1 Avenue Pierre Masse
75014 Paris
ASSOCIATIONS DES ÉLÈVES :